Le lock-out a été déclenché après que 1 200 débardeurs, représentés par la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), ont voté à 99,71 voix contre l'offre de contrat de l'Association des employeurs maritimes (AEM). Le syndicat a déclaré que la proposition ne répondait pas adéquatement à leurs revendications, notamment en ce qui concerne les horaires et la conciliation travail-vie personnelle.
L'offre finale de l'AEM comprenait une augmentation salariale cumulative de plus de 20% sur six ans, soit 3% par an pendant quatre ans et 3,5% pour les deux dernières années. Cela porterait la rémunération moyenne des dockers à plus de $200 000 $CA par an. Cette offre a toutefois été rejetée par les dockers.
Pour l'instant, les négociations sont au point mort. Le syndicat a exprimé sa volonté de négocier, mais insiste pour aborder les questions fondamentales plutôt que d'accepter ce qu'il décrit comme des « changements cosmétiques » dans les propositions de l'employeur.
Alors que les événements se prolongent, les syndicats et les employeurs se rejettent la faute les uns les autres, tandis que les responsables gouvernementaux et les entreprises expriment leur mécontentement.
Le ministre canadien du Travail, Steven Mac Kinnon, a déclaré que les progrès réalisés au cours des deux derniers cycles de négociations ont été lents, ce qui indique un manque d'empressement de la part de toutes les parties, et il estime qu'un accord doit être conclu rapidement. Il suit de près les derniers développements et a déclaré : « Le gouvernement fédéral appuie ces négociations. »
Le Conseil canadien du commerce de détail a réitéré que la résolution des conflits de travail en Colombie-Britannique et au Québec « ne semble pas revêtir une quelconque urgence ». Le milieu des affaires continue de demander au gouvernement fédéral d’intervenir, tandis que la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante se demande combien de temps le gouvernement peut permettre que la situation perdure.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a rappelé au gouvernement fédéral de s’attaquer à ces problèmes. Les groupes de grève de Montréal sont membres du syndicat local. Ils ont souligné que le gouvernement fédéral est intervenu dans la grève de 2021 et a imposé l’arbitrage. Le syndicat estime que les problèmes à l’origine de la grève actuelle n’ont pas été résolus en raison de l’ingérence.
Les représentants syndicaux estiment que les employeurs semblent adopter une « position ferme des deux côtés ». L’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique, sur la côte ouest, a déclaré il y a près de deux semaines qu’elle avait présenté sa meilleure offre finale. Elle affirme que la proposition augmente le salaire médian de 191 TP3T, augmente les droits à pension de 161 TP3T et prévoit des paiements ponctuels substantiels, et « n’exige aucune concession de la part des syndicats ».
Les syndicats et la direction ont été invités à reprendre les négociations samedi après-midi la semaine dernière. Le syndicat a déclaré qu'il avait réservé du temps dimanche et lundi pour mener de nouvelles négociations si nécessaire. Les pourparlers seront présidés par un médiateur fédéral et les questions porteront principalement sur le recours à l'automatisation et son impact sur les employés et les conditions de travail.
Les représentants locaux des travailleurs ont déposé une plainte pour pratiques déloyales auprès du Conseil canadien des relations de travail. Ils ont déclaré que les employeurs ont menacé d’annuler les clauses des contrats expirés et font tout leur possible pour forcer le gouvernement fédéral à intervenir. Les employeurs ont répondu en niant tout acte répréhensible et en déclarant que la plainte était « sans fondement ».
La situation au port de Montréal au Canada devient de plus en plus controversée. Environ 320 dockers des deux plus grands terminaux à conteneurs sont en grève. Ces deux terminaux traitent 40% du trafic de conteneurs du port. Ils ont fait grève le 31 octobre dernier.
Le Syndicat canadien de la fonction publique a indiqué qu'il étudiait les propositions pour les débardeurs de Montréal.
Les analystes indiquent qu’en raison de la propagation des perturbations de la chaîne d’approvisionnement à travers le Canada, les entreprises expriment également des plaintes.